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 « I'm waking up, to ash and dust. » ✖ Sio'

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Judicael
ON ME CONNAIT SOUS LE NOM
Judicael



◖ Date d'inscription : 28/09/2014
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MessageSujet: « I'm waking up, to ash and dust. » ✖ Sio'   « I'm waking up, to ash and dust. » ✖ Sio' EmptyDim 5 Oct - 18:50



« I’m waking up, I feel it in my bones, enough to make my system blow. »
with Siobhan & Judicael
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La solitude était un sentiment avec lequel j’étais à présent bien familière, mais je ne cessais de m’étonner lorsque je m’apercevais de ce grand vide en moi. Jusqu’à il y avait peu de temps, j’avais toujours ressentit l’immensité de ma fratrie, comme quelque chose d’immuable que l’on ne pourrait me retirer. Oh, comme j’avais tort. Je n’aurais jamais dû prendre cela pour acquis, car cela m’avait d’avantage blessée lorsque je m’étais rendue de mon erreur. J’avais été abandonnée, livrée à moi-même, avant d’être violentée à cause des choix que j’avais fait. Mes frères et sœurs m’avaient, un à un, tourner le dos, ne m’offrant aucune main tendue lorsque j’en avais le plus besoin. Laissée pour compte, je n’avais pu poursuivre ma cohabitation avec eux. Mais, fort heureusement pour moi, un allié s’était dégagé de cette communauté trop hostile à mon goût ; Nathaniel. Il était venu à ma rencontre, désireux de me protéger de l’esprit parfois trop perfide de nos semblables. Son intervention fut pour moi un véritable soulagement ; ainsi tous mes frères et sœurs n’avaient pas perdu l’esprit, je pouvais encore compter sur l’un d’entre eux, et ce même si j’avais eu du mal à lui accorder ma confiance au départ. Mais grand bien m’avait pris de la lui accorder, au final, car c’était grâce à son aide précieuse que j’avais pu échapper aux regards oppressants de nos frères et sœurs.
Il avait risqué gros en m’aidant de la sorte. Et il risquait toujours gros. Cependant, dans un élan d’égoïsme, je n’avais pu refuser son offre, trop désireuse d’échapper à mes semblables que je ne comprenais plus. Je ne me reconnaissais plus en eux, il fallait que je parte et le plus vite serait le mieux. Ce qui expliquait donc ma présence ici-bas. Le territoire des Hommes était ma terre d’asile, le lieu que j’avais choisis pour échapper à une discipline trop dure. Je tentais de m’intégrer tant bien que mal depuis quelques semaines, dans l’espoir que mes semblables ne me remarquent pas. Je ne pouvais pas me permettre de me faire rappeler à l’ordre une seconde fois car je pensais bien qu’ils ne seraient pas aussi indulgents que la première fois ; cette fois-ci, je ne m’en relèverais pas, j’en étais certaine. Je ne pouvais pas faire d’erreurs. La marche à suivre logique serait donc de faire profil bas, d’imiter la personnalité d’Annabeth – c’était ainsi que mon véhicule se prénommait – mais je ne pouvais m’y résoudre. Il y avait tant de choses qui ne tournaient pas rond en ce monde et je ne pouvais fermer les yeux. Ces êtres humains, les dernières créations de Père, se battaient sans cesse pour survivre et je ressentais l’irrésistible besoin de leur venir en aide, non pas par pitié mais par un sentiment que je ne parvenais pas à identifier.

J’avais alors rejoins une brigade – celle du Texas pour être plus précise – dans l’espoir de pouvoir être d’une aide quelconque. Les chasseurs et le prophète m’avaient acceptée, bien qu’un peu méfiants. Je faisais toujours un peu tâche – comme les Humains disaient – mais je faisais tout de même de mon mieux pour leur venir en aide. Je ne voulais pas me sentir coupable si quelque chose venait à leur arriver alors que j’aurais pu faire quelque chose pour l’en empêcher. Je ne prenais que rarement les armes, préférant rester discrète et ne pas utiliser ma Grace pour du menu fretin. Cela ne m’empêchait toutefois pas d’être une informatrice plutôt fiable. J’errais souvent aux quatre coins du globe pour partir à la recherche d’informations utiles pouvant aider à la quête de mes coéquipiers. Ainsi, je me sentais utile. Je sentais que mon existence avait enfin un sens, après toutes ces années passées sous le joug de mes supérieurs.
Cependant, comme la majorité des créatures dotées d’un esprit autre que leur instinct, je ressentais aussi le besoin de m’isoler pour me retrouver seule avec mes pensées. J’avais donc quitté la brigade du Texas très tôt ce matin, avant même que les chasseurs les plus matinaux n’ouvrent les yeux, pour me rendre à New-York. Pourquoi avais-je choisis New-York comme destination ? Eh bien tout simplement parce que c’était une grande ville dans laquelle je pourrais me fondre sans problèmes. Je n’avais qu’à me faufiler dans la foule et disparaître parmi les passants pour me retrouver seule avec ma conscience. J’avais besoin de faire le point sur les événements récents, de mettre de l’ordre dans mes priorités. Ces derniers temps j’avais le cœur alourdi par mes doutes et cela ne pouvait pas durer d’avantage ; j’allais me mettre en danger et, par extension, mon entourage aussi. Et je ne pouvais le tolérer. Je n’avais guère envie de revivre le même incident qui avait conduit à la triste mort prématurée de Caleb, mon tout premier véhicule, je n’avais guère envie d’être à nouveau étouffée par la culpabilité.

Assise sur un banc quelconque de la grande cité américaine – marcher m’avait vite lassée – je regardais les passants défiler devant moi d’un air sombre et fatigué. Ce qui était – en somme – le cas ; j’étais fatiguée de fuir mes frères, de ne pas parvenir à trouver ma place mais je n’avais guère le choix. Comme Nathaniel l’avait si justement remarqué, si je m’étais d’avantage attardée au Paradis, j’aurais fini en chair à canon, chose que je préférais éviter. Je n’avais pas envie de disparaître prématurément si je pouvais l’empêcher. Enfin la question n’était pas là. Je me devais de faire de l’ordre dans mes pensées au lieu de rester bloquée sur certaines d’entre elles qui ne faisaient que me pourrir l’existence, qui me tiraient vers le fond. J’avais d’autres batailles à mener ; je ne pouvais me battre constamment contre moi-même sinon j’allais devenir un boulet pour les autres et l’histoire ne cesserait de se répéter ; je serais de nouveau rejetée et ignorée. Je ne pourrais supporter cette situation une nouvelle fois, alors il fallait à tout prix que je prenne les devants, que je ne tombe pas de nouveau dans ce cercle aussi vicieux que douloureux.
Mais je ne parvenais pas à réfléchir ou à trouver un quelconque moyen de me sortir de cette situation personnelle plutôt inconfortable. Je tournais en rond, ce qui était terriblement frustrant. Et après de longues heures à tenter de me concentrer, je finis par lâchement abandonner, me contentant de reporter mon attention totale sur les créatures qui défilaient devant mes yeux. Oh, ils avaient tous l’air si innocent, si inconscient du danger qui rôdait à chaque coin de rue. J’en souffrais presque pour eux ; leur ignorance était si profonde. Mais d’un autre côté, peut-être était-ce mieux ainsi. Ils n’avaient qu’à se soucier de leur existence déjà bien éphémère, sans s’inquiéter de ce qui se cachait dans l’ombre. Oh, comme je pouvais les envier en cet instant, comme j’avais moi aussi envie de ne rien savoir. J’avais envie d’être égoïste moi aussi. Me rendant soudainement compte des pensées que j’avais, je baissais les yeux sur les mains liées de mon véhicule, honteuse. Je ne pouvais penser ainsi. Je n’étais pas digne des espoirs que Père avait placé en moi, en nous. Secouant légèrement la tête, je chassais rapidement ces réflexions avant de prendre une goulée d’air. Je redressais alors la tête, levant les yeux vers le ciel nuageux, et restais ainsi, priant pour que l’on m’envoie un signe. Peu importe de qui il pouvait provenir, je voulais juste un signe, de Père ou de Nathaniel, pour me redonner du courage.
FICHE © SINENOMINEVULGUS

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