Judicael & Camélia

angel with shotgun, fightign until the wars won

Camélia posa sa tête entre ses mains. La migraine la menaçait déjà depuis un moment et elle explosait maintenant. C'était pourtant pour l'éviter qu'elle avait fuit son appartement, pensant que se retrouver dans un parc silencieux en pleine nuit lui ferait du bien. Si son père adoptif l'avait vu, il lui aurait fait la morale. Aucune fille bien de ne se balade dans les rues de Las Vegas à une heure aussi tardive. Mais elle ne se donnait même plus l'impression d'être une fille bien. Elle ne savait même plus si elle était humaine de toute manière. Elle était une sorcière maintenant, et cela changeait tout. Techniquement, elle l'était depuis sa naissance, mais elle ne le savait que depuis peu. Ce qui lui laissait cette impression de l'être devenue. Et de perdre son humanité. Mais c'était aussi cette découverte qui faisait qu'elle pouvait se défendre de n'importe quel taré dans n'importe quel ruelle sombre de cette ville. Et avec de simple élocution latine qui plus est. Elle n'avait donc pas hésité quand l'air était devenue irrespirable chez elle. Elle avait passée sa soirée avec sa tante, a tentée d'assimiler une nouvelle technique en magie. Sans grand résultat. Elle devait atteindre un autre plan de conscience mais ne parvenait pas à avoir le calme nécessaire pour. Il fallait dire qu'elle gérait trop de choses dans sa petite tête. Charlie par exemple, sa petite sœur continuait à être la source première de ses inquiétudes. Et puis, il y avait Clay. Elle n'avait pu voir sa tante chez elle que parce qu'il était sorti. Depuis qu'il était revenu dans vie, elle ne pouvait suivre ses cours de magies que dans son officine d'apothicaire. Et puis ce secret était des plus pesants sur ses frêles épaules. Non, elle n'était pas en état de se vider l'esprit. Elle avait donc quittée son appartement pour fuir dans le premier parc venu. Mais le calme n'était pas plus parvenu à atteindre son esprit.

Elle laissa échapper un soupir en relevant la tête. Elle n'arriverait à rien là. Autant rentré à la maison, prendre une infusion contre la migraine et allée dormir d'un long sommeil réparateur. Elle quittait le parc quand un cri se fit entendre. Cami en sursauta. Puis, sans vraiment trop savoir d'où lui venait ce réflexe, elle se mit à courir en direction du cri. Plus elle approchait, plus il lui semblait entendre le bruit d'une bagarre. On se battait, elle en était sure. Elle préparait déjà mentalement un sort pour porter secours à la personne qui devait être en train de se faire agresser. Mais quand elle arriva devant le lieux, elle en perdit son latin. Et dans son cas, ce n'était même pas qu'une simple expression.

On lui avait dit que le monde surnaturel était plus vaste qu'elle ne le pensait. Mais ce qui venait de se passer sous ses yeux, son cerveau ne semblait pas vouloir l'accepter. Elle regardait alors la femme qui se tenait debout. Si le mot femme correspondait. Si elle doutait de sa propre humanité, celle de la personne en face d'elle, elle en doutait encore plus.

Subitement, elle sentit ses jambes vacillé sous elle. Il lui effleura l'esprit que les talons hauts étaient sans doute pas les chaussures idéales dans ce genre de situation. Mais Camélia ne se rendit pas compte que son mal de tête, lui, s'était envolé.